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Potager Urbain #3 : Culture de la Tomate

Mille et une Tomates Anciennes dans votre potager

Ah la Tomate, cette indispensable partenaire de nos étés ensoleillées, comme de nos plats les plus savoureux. Cette « Pomme d’Or » aux mille visages, comme l’appellent encore nos amis italiens, sans laquelle l’existence n’aurait aucun sens… C’est aussi une alliée de choix pour permettre à nos maraîchers d’atteindre chaque année l’équilibre économique tant sa contribution est essentielle à leur chiffre d’affaire. Tout cela est, certes, un peu moins romantique mais de par son statut privilégié dans nos cœurs comme dans nos traditions culinaires (qu’elle n’a pas toujours eu…), ce légume fruit a concentré sur lui les efforts de la recherche agronomique pour «pallier» » ses déficiences, à savoir une faible capacité de conservation à son état de maturité optimale et sa fragilité, qui rendait son transport difficile sur de longues distances. On l’a ainsi travestie, par la sélection puis par la modification génétique, successivement, pour en faire un « produit » fade, coriace, tout à fait commercialisable et résistant cependant, à tel point qu’à un moment la Fédération Internationale de Tennis l’aurait considérée pour remplacer ses balles devenues trop chères… ????

Tomates Cerises, cocktails et apparentées

Nous allons vous proposer aujourd’hui de revenir à l’essentiel, c’est à dire à une production on ne peut plus locale, dans vos potagers urbains, de tomate de variétés anciennes, à double titre car nous allons nous concentrer, non seulement sur des variétés non hybrides, héritées de nos ancêtres mais en plus, de celles qui sont les plus proches de la tomate originelle : les tomates cerises et apparentées (Délice du Jardinier, Miel du Mexique, Green en grappes, Prune Noire, Groseille Orange, Cocktail Clémentine, par exemple).  À la différence de celles que l’on trouve en supermarché, nos variétés anciennes vous feront saliver d’impatience en attendant qu’elles atteignent leur maturité une fois que vous aurez goûté les premières!

Celles-ci sont les plus résistantes, parmi les plus productives et les plus adaptées à la culture en pots. De plus, vu la quantité de petits fruits offerts, il y en aura toujours de mûrs disponibles pour vos envies du moment.

La tomate, c’est aussi un légume dont le prix a subi une croissance exponentielle depuis plus d’une dizaine d’années, autant se faire du bien au palais, et au porte-monnaie!

De la graine au fruit, l’art du semis de tomate

C’est maintenant la saison idéale pour lancer vos semis au chaud. Vous allez pouvoir rivaliser d’ingéniosité pour valoriser vos conteneurs, souvent plastiques pour maintenir vos plantules à une température comprise entre 20 et 25 degrés dans un terreau dit de semis (très pauvre, s’il était riche en fertilisants vos semis « fileraient » avant de mourir). L’humidité est évidemment à prendre en compte, veiller à maintenir le terreau légèrement humide et l’ensemble aéré afin d’éviter l’humidité stagnante. Il faut également qu’une fois vos semis levés, vous puissiez les exposer à la lumière directe, sans qu’elle soit trop violente. Et ce, pour éviter encore une fois que vos semis ne « filent », c’est à dire ne s’étirent pour chercher la lumière, donnant des plants trop longs qui seront trop faibles et s’éteindront par eux mêmes.
Une fois les vraies feuilles apparues (les deux premières feuilles dites fausses ou dicotylédons sont l’extension des deux amandes contenues dans la graine qui servent à celle ci à être autonome en tout début), vous pourrez rempoter vos plantules dans des pots individuels, tels ceux utilisés pour vendre les plants en pépinières. Vous les rempoterez jusqu’aux deux premières vraies feuilles, les plus hardis pourront faire un « nœud simple » et non serré avec la plantule qu’ils enterreront jusqu’aux premières vraies feuilles afin de favoriser le développement des racines. Les pots seront remplis d’un mélange de terreau, de compost et de terre, en attendant que vos plantules se fassent plantes (20-25 cm), prêtes à être rempotées dans leur conteneur définitif. Le soin que vous apporterez ensuite leur permettra de grandir, de buissonner. Pour les variétés que nous recommandons plus haut vous n’aurez donc pas à « égourmander » soit à retirer ces ramifications qui partent à la commissure de la tige principale et des tiges secondaires où apparaîtront vos fleurs puis fruits de tomates! Le port libre ainsi prôné renforcera vos plantes face aux maladies.

Une alimentation de choix : le Lombricompost et son Jus

Pour garantir le succès de votre culture, assurez vous bien d’optimiser les conditions en suivant les recommandations des articles précédents concernants la chaleur et les conteneurs. Toutefois la plante est gourmande, vous devrez donc lui donner le nécessaire à manger sous forme de compost voire, le top du top du jardinier urbain, du lombricompost et son jus (dont nous parlerons dans le prochain article consacré à la fertilité) qui garantira une alimentation adéquate à vos plantes!

Si nous recommandons la culture des variétés cerises dans votre micro potager, rien ne vous interdit de mettre en culture des variétés de taille moyenne (Green Zebra, Tigrella Bicolore, Royale des Guineaux, Rose de Berne et Banana Legs, par exemple), pour peu que vous preniez soin de leur fournir le soutien (tuteur, treillis, cordon) nécessaire à leur développement. Vous pouvez bien évidemment profiter de vos semis de tomates pour lancer en parallèle ceux de leurs sœurs dans la famille des solanacées, poivrons, piments et aubergines qui se prêtent également bien à la culture en conteneurs. Mais aussi la pomme de terre, dont la culture peut également se faire en bac, en attendant toutefois des températures plus clémentes (après les Saints de glace).

Bons semis et à bientôt!

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